Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Fred
15 décembre 2023

Ma caisse... Enfin !

Ce matin, grande nouvelle ! Mon père m’appelle alors que j’étais encore au lit, il devait être environ 9 heures. J’étais à moitié endormi. Mon père a dû le comprendre au son de ma voix. Il m’a annoncé que ça y est, ma caisse a été réparée. Pourtant, j’avais réussi à m'en passer tout  ce temps mais Dieu que cette nouvelle m'a fait plaisir. J’avais envie de crier, de sauter de joie. Chrissie me regardait avec de grands yeux interrogateurs.

Dès que j'ai raccroché, je lui ai dit :

-         Ma voiture a été réparée.

-         Super, a-t-elle lancé.

Je suis sorti du lit en vitesse. Elle m’a demandé :

-         Tu vas où ?

-         Je vais me préparer et je vais chercher ma voiture au garage avec mon père.

Je suis allé prendre une douche rapide et en quelques minutes, j’étais prêt. J’ai dit au revoir à Chrissie et j’ai quitté l’appart. Je n’ai pas croisé Ludivine qui sûrement dormait encore.

Cela faisait plusieurs semaines que je n’avais pas vu mon père et mon frère, Michael. Quand je passais, il n’y avait que ma mère. Ils étaient contents de me voir. Ils m’appelaient « Le revenant ». Je suis allé récupérer ma caisse au garage. Papa a tout payé, il avait demandé des retouches sur la carrosserie pour la rendre comme neuve. J’étais fou de joie. Elle était encore plus belle qu’avant. Mais la conduire à nouveau, ça a été le kiff total. Je ne souvenais plus à quel point c’était cool de conduire. J’avais envie de foncer, d’accélérer comme un malade mais je me suis retenu par prudence et surtout, parce que mon père était juste derrière.

Une fois, à la maison, c’était génial. C’était comme si je rentrais chez moi après un long voyage et pourtant j’étais là dans la même ville qu’eux. Mon père qui d’habitude parle très peu, n’a pas arrêté de parler, de voitures, de sa jeunesse, de sport. Même Micka était surpris de le voir si bavard. Maman m'a proposé de rester avec eux, elle avait préparé un bon civet de cerf. C’était délicieux, elle me manquait sa cuisine. Elle m’a demandé si j’avais réussi mon cari poulet. Je lui ai dit que oui que tout le monde avait trouvé très bon. Micka ne voulait pas le croire. Il m’a mis au défi de le refaire. Je lui ai dit : « Oui, sans problème. » Il voulait que je le fasse pour le dîner mais je n’en avais pas du tout envie. Je sais que je pourrais le refaire mais là, je n’avais vraiment pas envie de me stresser avec ça, de sentir la pression et le regard de toute la famille par-dessus mon épaule. Heureusement que maman n’avait plus de poulet. Ouf !

L’aprèm, j’ai aidé papa à bricoler des portes de placard bancales qui fermaient mal. Je me sentais redevable pour la voiture. C’était un peu ma façon à moi de le remercier.

Il en a profité pour me parler comme à un homme. Il est vrai que je n’étais jamais allé squatter chez une fille comme je fais actuellement. Les choses avaient changé, j'avais grandi.

-         Alors cette fille, tu l’aimes ?

-         Oui, je l’aime beaucoup.

-         Tu penses que c’est la bonne ?

Je ne m’étais pas encore poser cette question. Je restais avec Chrissie parce qu’elle m’aimait et qu’elle était jolie. Pour moi, c’était une relation confortable, sans contrainte. Je n’avais pas ses parents sur le dos, je pouvais rester chez elle tant que je voulais, faire avec elle tout ce que je voulais, ça roulait bien entre nous. Mais ces derniers temps, avec nos disputes, j'ai constaté que Chrissie était loin d’être la femme parfaite. Elle est autoritaire et possessive, je la trouve souvent pénible. J’ai donc haussé les épaules et j’ai demandé à mon père :

-         Comment tu as su, toi, que maman était la bonne ?

-         On ne le sait jamais avec certitude mais quand tu arrêteras de chercher, d’hésiter, de te poser des questions, c’est que tu l’auras trouvé.

-         Ah bon ! C’est si simple que ça ?

Il a souri. J’ai passé toute la journée avec lui et ma mère. Je n’ai pas pensé à Chrissie. Je ne me suis pas demandé ce qu’elle pouvait faire. Le soir, vers 18 heures, j’allais l’appeler pour lui dire que je resterai dîner chez mes parents quand j’ai vu 28 appels manqués et 17 messages. J'ai cru halluciner. Elle s’inquiétait de ne pas me voir revenir. Je l’ai appelé de suite en visio. J’ai vu la joie sur son visage quand elle est apparu sur mon écran, j’avais l’impression qu'elle ne s’attendait plus à mon appel. On dirait qu’elle avait pleuré. Ses yeux étaient un peu rouges.

-         Fred ! J'ai passé la journée à t’appeler.

-         Je suis désolé. J’étais toute la journée avec mon père, je viens de voir tes appels et tes messages.

-         C’est pas grave, tu as pu avoir ta voiture ?

-         Oui, elle est belle, tu verras. Je voulais te dire que je reste dîner avec eux ici et je rentre. Je fais vite.

-         Y a pas de soucis, je t’attends.

Elle a souri et a embrassé l’écran. J’ai donc dîné avec ma famille. Papa commentait les derniers faits divers du journal télévisé et ma mère avait ressorti sa vieille rengaine : « C’était mieux avant, à notre époque… » Micka et moi, on était tellement habitué à ses longues tirades sur la belle époque que l’on ne l’écoutait même plus. Je les regardais tous les trois et j’étais heureux de constater que rien avait changé dans ma famille. Tout était comme avant, il n’y a que moi qui ai changé, je suis maintenant celui qui ne fait que passer. Mais je l’avoue, ce soir-là, j’aurais bien voulu rester mais Chrissie m’attendait. Je me suis donc levé et je leur ai dit que j’allais partir. Ça a refroidi l’ambiance d’un coup. Papa et maman ont échangé un regard. Puis, mon père m’a accompagné jusqu’à ma voiture et m’a demandé :

-         Tu penses revenir quand ?

J’ai haussé les épaules.

Il poursuivit :

-         Ta mère et moi, on aimerait te voir plus souvent. Tu peux venir dîner avec ta copine, un soir. On sera très heureux de faire sa connaissance. Promis, elle sera bien accueillie sans jugement et sans pression.

Ils ont dû avoir une longue conversation pour me sortir une proposition pareille. J’étais surpris et ne savais pas trop quoi lui répondre.

-         OK, papa, merci, ai-je répondu.

Je ne voulais pas trop le décevoir car je sentais bien que c’est maman qui l’avait poussé à me dire tout ça. Il m’a souri et il est rentré.

Sur la route, j’essayais d’imaginer Chrissie dînant avec eux à la maison… Non, je ne peux pas, c’est bien trop tôt. On oublie ça tout de suite.

Quand je suis arrivé à l’appart, Chrissie m’a ouvert et m’a serré très fort dans ses bras. Face à ce genre d’accueil, Popol s’affole, il était lui aussi très content de la retrouver. Elle a dû le sentir, elle a souri et nous nous sommes embrassés. Chrissie m’embrassait comme si j’étais parti pendant des mois. C’était chaud, bouillant… Chrissie a ses défauts et je ne suis pas prêt de la présenter à mes parents mais je ne suis pas prêt de la quitter. Il y a des moments comme ça où je la trouve parfaite, trop parfaite. Nous avons vite regagné notre chambre et je lui ai donné tout ce qui lui avait manqué et bien plus encore.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Fred
  • Mon journal pour raconter une année de folies et pour mieux la vivre et la revivre à l'infini... . . . *Les photos présentes sur ce blog sont des photos de personnages ressemblants (source : Google)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Fred

IMG_20140528_101748-640557218

Lena

IMG_20140601_204520-237485940

Chrissie

IMG_20140810_154011

Ludivine

Screenshot_20231103-024149~3

Publicité